Les Etats-Unis tentent d’unir leurs alliés au Proche Orient
Suite à la visite de Barack Obama en Israël, c’est au tour de John Kerry de se rendre en Turquie.
Après l’opération séduction d’Obama en Israël il y a deux semaines, les Etats-Unis poursuivent leur campagne pour la relance d’un processus de paix entre l’Etat hébreu et la Palestine.
Les Etats-Unis font des pieds et des mains pour tenter de relancer le processus de paix, aujourd’hui gelé, entre son allié israélien et son voisin palestinien. Pour cela, la Turquie et Israël doivent revenir à une entente diplomatique cordiale.
La Turquie allié américain important de la région a donc été invitée à « normaliser » ses relations avec l’Etat hébreu.
La relation entre Ankara et Tel-Aviv a en effet semblé avoir atteint un point de non retour après des déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayip Erdogan qui avait fait polémique début mars dernier. Le Premier ministre avait assimilé le sionisme aux crimes contre l’humanité, ce qu’avait à l’époque provoqué un scandale.
Par la suite, c’est Benyamin Netanyahu, qui, sous la pression des Etats-Unis, avait présenté ses excuses le 22 mars dernier pour la mort de neuf ressortissants turcs tués en 2010 par l’assaut de l’armée israélienne d’un navire humanitaire à destination de Gaza. Ces excuses ont permis de renouer des discussions stoppées depuis cet événement que les turcs n’avaient pas digéré.
Dans cette région où la contestation de l’influence occidentale est forte, les Etats-Unis ont besoin que ses alliés s’entendent pour avoir une voix qui porte.
John Kerry a déclaré qu’il avait « confiance en la bonne volonté des deux parties » dans cette entreprise de réconciliation.
Les Etats-Unis verraient d’un mauvais œil que de mauvaises relations subsistent entre ces deux alliés, deux Etats puissants et influents au Proche-Orient. Au-delà de la relance du processus de paix israélo-palestinien, les Etats-Unis ont besoin d’entretenir la bonne entente de leurs alliés afin de rester influent dans la zone.